Interaction entre pollinisateurs et plantes à fleurs.
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BOURDON
le 28/12/2023 à 15:17 Citer ce message
La diminution des abeilles et autres insectes pollinisateurs, que certains constatent de nos jours, est-elle une menace pour les fleurs ?
Le Centre d’Écologie Fonctionnelle et Évolutive (le CEFE) a effectué une étude sur la pensée des champs, dans la région parisienne, en comparant des fleurs contemporaines à celles dont les graines ont été collectées, sur les mêmes sites, il y a plus de 20 ans, et gardées dans des conservatoires botaniques nationaux. Les résultats ont été publiés le 20 décembre 2023.
Ils démontrent que les plantes à fleurs s’adaptent au nouvel environnement en diminuant la taille des fleurs (-10%) et leur production de nectar (-20%). Par ailleurs, 80% des plantes à fleurs pourraient évoluer vers « l'autofécondation ». Ce qui serait un problème pour le reste des plantes à fleurs qui n’ont pas cette faculté, et pour les pollinisateurs qui verraient leur nourriture (nectar) et leur nombre diminuer. Les conséquences se feraient sentir ainsi sur les cultures.
Ce processus représenterait un "cul-de-sac évolutif, assez irréversible", selon Pierre-Olivier Cheptou, directeur de recherche CNRS au CEFE et co-auteur de l'étude et on peut se demander quelle serait la conséquence à long terme du changement de la relation insecte-plante qui perdure depuis 15 millions d’années.
(Article du D.L. du 28/12/23.)
Le projet du CEFE vise à comprendre la dynamique, le fonctionnement et l’évolution du vivant, de «la bactérie à l’éléphant », et « du génome à la planète ».
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